Compagnie LES BALADINS

Vie, difficultés et joies d'une troupe de théâtre

posté le 26-07-2008 à 15:07:12

MES DEBUTS...

AIX en Provence - La gande fontaine La grande fontaine devant le cours Mirabeau 1960: COMEDIE DE PROVENCE

 

Après 4 années de cours privées et publiques, je débute enfin comme comédien...en province dans un centre dramatique d'état dans une région que j'adore et dont le siège se situait à AIX EN PROVENCE, ville provençales si belle, si pleine de charme, la ville aux 21 fontaines, la ville de ZOLA et de CEZANNE.

Quel plus beau cadre pour commencer une carrière de comédien!... 

A l'époque, beaucoup de centres dramatiques prenaient naissance en province. Beaux exemples de décentralisation. Le grnier de Toulouse, la cie de St-Etienne, la comédie de l'Est, le centre dramatique du Nord étaient autant de viviers pour les comédiens que pour nombres d'hommes de théâtre. Aujourd'hui, c'est une autre forme de décentralisation qui voit le jour, mais à mon avis tout à tendance à se centraliser sur Paris.

Aussi quand je pense à cette époque lointaine il me vient un zeste de nostalgie en évoquant le vieux car brinquebalant qui nous transportait, lequel était divisé en 3 parties: l'avant pour les comédiens, l'arrière pour les décors et une galerie sur le côté pour les costumes et les panières. Epoque un peu bénie car nous découvrions tous les jours un public nouveau, de nouvelles salles et un matériel d'équipement pas forcément adapté à notre spectacle mais avec lequel il fallait bien se débrouiller.

On ne peut que penser aux tournées de l'illustre théâtre de Molière qui sillonnaient la France du XVIIème siècle, côté fiction à celles du capitaine Fracasse imaginé par T. GAUTIER, plus près de nous les TRETEAUX DE FRANCE dirigés par Marcel MARECHAL et qui vont au devant dez tous les publics de provinces pour faire découvrir ce qu'est le vrai théâtre. Celui de l'errance, errance perpétuelle à nous tous, qui courrons sans cesse dans la vie pour masquer l'angoisse éternelle qui étreint l'humanité.

Revenons à mon errance. Notre terrain de jeux était très bien puisqu'il comprenait la provence, la région alpestre, le tour du lac Léman et une grande partie du Languedoc. Nous avions de quoi faire et nous le faisions avec l'enthousiasme qui était le nôtre. C'était la France du Gaullisme et du renouveau. Il n'y avait pas encore le chômage. Nous étions heureux et nous avions 20 ans!...

A bientôt mes amis.

Bien à vous.

RICHARD. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 
 
posté le 24-07-2008 à 09:03:11

RETOUR A BALLADES A LA BELLE EPOQUE

Réjane BINOIS Chers amis, je reviens l'espace d'un article sur le spectacle que j'ai présenté récemment à Sartrouville et notamment sur la Compagnie VIBRISSES que j'ai présenté un peu rapidement comme étant en "déroute" quand nous nous sommes rencontré. Je tiens à rectifier mes propos. Je n'ai jamais pensé qu'elle était à la dérive. Bien au contraire, elle m'a tendu la main et grâce à elle et à ses comédiens qui répétaient une pièce avec une autre compagnie, j'ai pu redémarrer sur Sartrouville.

Aussi je tiens dans cet article à saluer et remercier mes amis Réjane et Daniel BINOIS avec qui d'une autre façon, nous allons continuer à collaborer. Réjane est distribuée dans GEORGE & MARGARET et j'espère que la toute nouvelle distribution s'harmonisera parfaitement à nos projets.

L'harmonie d'une troupe est souvent difficile à établir mais il est nécessaire pour tel ou tel spectacle que mette en place une osmose entre les comédiens. Ceci est un gage de succès et de réussite car surtout pour une pièce drôle, quand tous les comédiens s'amusent à la jouer ensemble, le public aussi.

Que Réjane que vous voyez dans ici soit complètement rassurée et sereine. Nous continuerons à travailler ensemble et VIBRISSES va monter parallèlement au mien une très belle pièce: TOI ET TES NUAGES.

Parallèlement à nos 2 spectacles Daniel BINOIS qui excelle aussi dans la peinture va exposer ses toiles dans le hall de l'Espace Gérard Philipe.Ainsi, nos 2 compagnies vont continuer à vous présenter des spectacles de qualité pour votre plaisir dans lequel l'art et la culture tiendront toujours la première place.

Bien à vous.

RICHARD. 

 

 

 


 
 
posté le 23-07-2008 à 11:13:45

J'ARRIVE A PARIS...

J'étais à Béziers dans l'hérault et je suivais avec exaltation et enthousiasme des cours d'art dramatique dans un petit conservatoire de province. Je découvrais des textes, des auteurs classiques que j'avais survolé au lycée. Je commençais ma formation classique - Molière, Corneille, Racine - et romantique - Musset, Hugo - et puis aussi contemporains mais surtout avec un texte car pour moi le théâtre est avant tout le texte et la situation.

J'arrivais à la fin de cette première année et au concours amical de fin d'année qui avait lieu au Théâtre Municipal, je cumulais tous les prix avec les félicitations dithyrambiques de mon cher professeur. Je m'aprêtais à faire une seconde année et puis selon lui "entrer" au conservatoire, seulement, je me posais des questions et j'avais bien raison.

Je n'étais jamais allé à Paris, Paris nom magique à l'époque car du midi l'on "montait" à Paris et les transports n'étaient pas ce qu'ils sont devenus aujourd'hui. Une nuit de train dans des conditions parfois difficiles. On arrivait gare d'Austerlitz ou de Lyon, un peu vaseux et ne sachant pas très bien que faire.

C'est ce que je fis. Un matin d'octobre, je débarquais sur le quai de la gare d'Austerlitz avec mon père qui avait tenu à guider mes premiers pas dans la capitale. J'allais me présenter au concours d'entrée au Centre du spectacle situé rue blanche. J'avais préparé une belle scène avec une de mes partenaires à Béziers, et j'étais très fier de découvrir enfin l'univers du vrai théâtre.

Le centre des arts du spectacle était à l'époque la seule école après le conservatoire subventionné par l'état et les cours étaient gratuits. Elle était dirigée par Jean MEYER, sociétaire de la Comédie Française.

Bien évidemment, j'échouais lamentablement et ce fut ma première désillusion.

Avec mon père, nous nous sommes rendus compte qu'il me fallait passer par un cours privé. A l'époque le plus connu et le plus réputé était le cours Simon.

Je revins à Béziers et 3 mois plus tard, je partais à Paris, seul cette fois pour me lancer dans la grande aventure ne sachant pas très bien où elle me mènerait, mais plein de foi, d'illusions, sans trop de souci du lendemain; j'avais 18 ans 1/2.

Mon article s'arrête ici et je vous retrouverais dans le prochain, un peu perdu dans la capitale mais avec un seul but: le théâtre.

Bien à vous.

RICHARD. 

 

 


 
 
posté le 22-07-2008 à 18:35:42

Vie, joies et difficultés d'un comédien

JE VEUX ETRE COMEDIEN! Pour moi, habitant en province, je ne voyais pas d'autre issue, ignorant tout de ce qui m'attendait, quittant le lycée à la fin de la seconde avec le diplôme de B E P C arraché à grand mal. Je me sentais irrésistiblement appelé vers le théâtre, happé même par le théâtre. Le mot vocation peut paraître grandiloquent mais il dit bien ce qu'il veut dire: il y a dans la vie des personnes qui sont vouées à quelque chose. Leur sort peut paraître enviable vu de loin mais en y regardant de plus près, cette personne qui a une vocation s'enferme de plus en plus dans une prison dorée et s'écarte progressivement de la "société", se marginalise un maximum. Une telle situation au fond n'était pas faite pour me déplaire, car la dite société qu'ont construit une multitude de gens de notre époque dans laquelle ils se sentent bien, ne m'a jamais convenue.

Revenons au métier de comédien.  

 J'étais dans ma province à lafin des années 50 et j'ignorais tout ou presque des arcanes de la vie parisienne et bien sûr du métier de comédien.

Comment faire pour réussir simplement à travailler, sans souci de se faire un nom?

Je l'ignorais totalement. Le moyen de savoir comment cela se passait? Partir à Paris; Se lancer dans la grande aventure, le coeur plein d'espoir et fort avant tout de sa jeunesse, avec beaucoup d'insouciance et...avec l'aide et l'approbation de mon père qui ne voulait que mon bonheur.

J'ai besoin de vous parler avant tout de cette expérience, de ce début dans l'existence et la vie d'un tout jeune homme - je n'avais pas 19 ans - lancé dans ce métier dont il ignorais tout, dans l'aprentissage tout d'abord, car il faut en passer par là. Le chemin difficile, les premières désillusions, les alés que la vie vous réserve, ses malheurs aussi mais aussi heureusement parfois ses bonheurs.

La vie d'un jeune homme sensible, un peu naïf et qui veut plus que tout au monde  faire du théâtre, connaître la scène et ne plus la quitter. Il y a plusieurs faces dans ce métier mais on peut en distinguer au moins deux: être fait pour le théâtre et ne pas forcément être fait pour le métier.

De tout cela, je voudrais vous entretenir, avoir des échanges avec soit d'autres comédiens, soit des gens que ce métier intéresse.

A mon prochain article, chers amis.

Bien sincèrement.

RICHARD. 

 


 
 
posté le 20-07-2008 à 10:50:41

ADORABLE JULIA à l'Athénée de RUEIL-MALMAISON

 

Dernier acte Julia et la jeune comédienne

Bonjour à tous, je vais vous parler aujourd'hui du dernier spectacle que j'ai monté et joué à RUEIL-MALMAISON. IL s'agit d'Adorable Julia, pièce adaptée par M.G.SAUVAJON. Une pièce splendide et que j'avais envie de monter depuis longtemps, un très bel hommage au théâtre une très belle histoire qui se passe dans l'univers du théâtre et qui fait pénétrer le spectateur dans les arcanes de ce métier superbe mais combien difficile. Ceci dit, une pièce difficile à monter et qui au départ exigerait beaucoup plus de moyens que nous n'en avions.

 

Mais qu'importe, l'envie fut la plus forte nous nous sommes jetés dedans à corps perdus. 12 personnages, 2 décors ou 2 lieux scéniques, durée 2h45. Des comédiens amateurs bien sûr, mais aussi étant donné les défections que nous avons eu, nous avons dù faire appel à 2 comédiens professionnels qui n'ont pas évidemment joué gratuitement. Des répétitions longues et compliquées,trop longues par rapport au nombre très réduit de représentations. Mais au final, quel pied! quel plaisir!...

 je savais que ce serait le dernier spectacle que je montais à Rueil et la public était au Rendez-Vous. Ce fut un moment magique comme il en existe parfois au théâtre avec une communion parfaite entre la salle et la scène, entre public et acteurs.

Cette pièce avait été jouée dans les années 50 et 60 pendant de longues années par Madeleine Robinson, grande actrice et qui avait donné au personnage de Julia une dimmension hors normes. Il est très difficile au théâtre de représenter le théâtre, c.a.d. le théâtre dans le théâtre.

L'histoire est magnifique. Julia Lambert est une grande comédienne en renom qui dirige avec son compagnon Michel leur théâtre. Il est géré par Zina qui produit tous leurs spectacles. Le personnage de Julia est un personnage complexe qui pourrait s'apparenter au grand tragédien KEAN de Duman adapté par Sarte et joué il y quelque 20 ans par J.P.BELMONDO qui faisait du théâtre sa vie et de sa vie un théâtre.  Ce sont des êtres à part, difficiles à vivre et à aimer.  Il croit trouver l'amour en la personne de Zina et abandonne Julia dans les grands préparatifs de sa nouvelle pièce. Elle monte la pièce tout de même et Michel s'apercevant qu'il s'est trompé revient à la fois dans les bras de Julia et dans ceux du théâtre.

Il y a bien d'autres choses dans cette pièce. C'est aussi un hommage au théâtre, à la façon dont on gère ses sentiments comme à ses débordements.

Beaucoup de choses peuvent être abordées dans cette pièce, et Diderot n'est pas loin avec son PARADOXE SUR LE COMEDIEN. Doit-on simuler au théâtre ou jouer réellement la situation? Autant de questions qui sont diluées dans une merveilleuse histoire d'amour. Amour du théâtre, amour de la vie, amour des êtres.

 La vie des Baladins se poursuivait ainsi. Nous suspendions notre souffle dans cet hommage rendu à notre art, cet art si immatériel car l'instrument dont nous disposons est tout ce qu'il ya en nous , au fond de notre vécu,  notre personnalité la plus profonde et dont Laurent TERZIEFF dit que nous le transfigurons au travers des personnages que nous interprètons.

Je vais vous quitter là pour aujourd'hui mais je reprendrai très bientôt nos échanges

Venez sur mon blog. Mettez-moi vos commentaires et si le théâtre vous intéresse, vous passionne, vous immerge, nous pourrons communiquer.

Bien à vous.

RICHARD. 

 

 

   

 

 

 


Commentaires

 

1. la toulousaine  le 04-08-2008 à 18:34:02

oh oui, ce fut une superbe représentation, et surtout beacoup de plaisir à en être spectatrice.

 
 
 
 

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