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Titre du blog : Compagnie LES BALADINS
Auteur : moliere
Date de création : 07-07-2008
 
posté le 27-08-2008 à 16:36:41

CE METIER...comme chante si bien AZNAVOUR

Mes amis bonjour, j'avais l'espace de quelques temps repris mon souffle avant de vous retrouver car j'étais arrivé à une période charnière de ma vie.

En effet, comme le chante si bien AZNAVOUR dans une chanson où tous les artistes peuvent se reconnaître, ce métier magnifique que nous exerçons du mieux que possible paralysés de tract et en même temps sublimés par la scène, le personnage que l'on joue fait que en dehors de lui, nous n'existons pas. Pour une raison majeure qui concerne surtout les comédiens mais aussi dans des contextes différents tous les artistes, c'est surtout que nous existons à travers les personnages que l'on incarne et par conséquent, un comédien qui ne joue pas perd son identité, même si celle-ci est le reflet de toutes celles qu'il représente.

Pour arriver à s'épanouir dans la vie, il faut essayer de se sentir bien dans sa peau.

Peu d'êtres le sont, mais j'ai rarement vu un comédien bien dans sa peau.

Arrivé à ce point de ma carrière, j'en étais venu à faire mille petits boulots pour vivre car il faut bien subsister et puis petit à petit, on perd pied non pas avec le public ça va de pair, mais avec les gens du "métier" susceptibles de vous faire travailler. Au début des années 70, on pouvait encore trouver des petits "jobs", seulement voilà l'un enchaine l'autre et le théâtre devient un peu plus lointain chaque jour.

Je ne veux pas vous parler ici de ma vie privée, bien qu'elle soit comme tout le monde indissociable de la vie professionnelle, à fortiori du théâtre, mais j'essaie d'évoluer uniquement dans mon métier, car je n'ai jamais cesser d'être comédien même si par moments dans la parenthèse longue, trop longue qui va s'ouvrir, j'ai souffert, terriblement souffert, moralement s'entend.

Plus de 20 ans à me répéter dans ma tête:"tu es comédien! tu es comédien!".

J'ai dû me battre comme un diable durant les années 80 pour préserver un emploi sans aucun intérêt, qui me faisait à peine vivre.

Comme le théâtre me semblait loin dans ces moments-là! Et pourtant, je le sentais brûler en moi, je le sentais m'habiter. Je n'ai jamais fait heureusement de plan de carrière; on m'en proposait dans des univers qui étaient à cent lieues de moi. J'ai tout tenté, tout fait pour m'en sortir, même le syndicalisme qui me permettait de lutter à armes égales contre l'omnipotence des patrons.

J'ai dû cumuler tous les mandats électifs possibles. Avec ses aides, après un trou noir, je sentais que petit à petit je remontais la pente. Etant de formation littéraire, dans le contexte d'une commission du Comité d'Entreptise, j'avais pris la direction d'un journal interne à l'entreprise mais tiré tout de même à 2000 exemplaires. Bien entendu, sans toucher à certaines rubriques propres à l'entreprise, j'ai développé tout ce qui pouvait apporter des touches personnelles. J'ai pu m'exprimer dans une rubrique intitulée "plumes en liberté" et bien entendu la rubrique sur les arts et le théâtre se sont vu gonflées.Je me suis bientôt servi de cet outil précieux pour mon compte personnel.

Le bout de ce long tunnel était proche. C'est ce que je vous conterai dans mon prochain article dans lequel nous commencerons à apercevoir l'embryon des BALADINS.

Merci d'être avec moi par la lecture de ces articles. Merci également si vous en avez le temps de me laisser un petit commentaire.

A bientôt.

RICHARD.